Les primaires sont l'occasion de sortir des simples réunions publiques qui rassemblent des convaincus pour aller à la rencontre de Français qui restent à convaincre. C'est ainsi qu'Arnaud Montebourg s'est exprimé sur le champ de foire de Carhaix devant une soixantaine de badauds et de festivaliers. Après avoir présenté les primaires et appelé à voter les 9 et 16 octobre, il a présenté sa candidature et ses idées - la nécessaire régulation de la finance, le rééquilibrage de la mondialisation et la transition écologique de nos modes de vie - avant de répondre à quelques questions dans une atmosphère conviviale. A ceux qui émettaient des doutes sur la politique, la réponse immédiate - "si vous ne vous occupez pas de politique, la politique va s'occuper de vous." - ne laisse pas indifférent.
Sur le chemin de la salle Jean-Jaurès, où il est accueilli par les militants PS et Richard Ferrand, puis de la Mairie, où il salua le maire Christian Troadec, le candidat va à la rencontre des uns et des autres, est salué ici, interpelé là. Les primaires progressent aussi comme ça.
Sur le site du Festival, les deux coprésidents de l'association font part de leur expérience en présentant l'impressionnante organisation logistique et humaine des Vieilles Charrues. L'association qui fête ses 20 ans rassemble 5600 bénévoles et attire 60 000 festivaliers chaque jour, drainant un chiffre d'affaire de plusieurs millions. Grâce à l'effort collectif des habitants, l'ambition de quelques élus et militants ambitieux, le Festival s'est imposé comme un rendez-vous international incontournable au coeur du Pays Centre Bretagne où les perspectives économiques sont parfois difficiles. Quand d'autres manifestations culturelles ne peuvent exister sans un soutien public, le Festival parvient quant à lui à financer les associations locales et des équipement publics en reversant une partie des bénéfices. C'est ainsi que les Vieilles Charrues ont aidé à la création du Lycée bilingue Diwan et à la rénovation du château de Kerampuilh. Autre originalité, le Festival a inventé la "coopération décentralisée associative". Il est en effet jumelé avec le festival malien Kayes Médine Samba, dont il soutient le développement à travers différents partenariats.
Par sa dimension collective et son ancrage dans le territoire, "le Festival des Vieilles Charrues appartient désormais au patrimoine breton" souligne Jean-Philippe Quignon, l'un des co-présidents. Arnaud Montebourg a salué le festival et ceux qui le vont vivre : "L'identité des Vieilles Charrues, c'est à la fois la combativité et la créativité. La combativité d'un pays qui ne veut pas être laissé pour compte, qui se bat pour préserver ses services publics et ses emplois, mais aussi la créativité, car ce pays n'attend pas que les conditions de son développement viennent de l'extérieur. Il les créé lui-même en puisant dans ses richesses, celle de la culture, et celle des hommes et des femmes qui y vivent. Une belle leçon de Bretagne !"
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